Séance d'esclavage intense.

Sasha était de corvée de TIG, malgré ses réticences et sa haine ouverte, on l'avait pieds et poings menottés après moults coups de matraques et jets de poivre. Ses yeux étaient cernés de noir, l'un d'eux fermés à moitié et l'autre complètement réduit à une minuscule fente enflée. Son nez avait saigné, laissant des traces de sang allant jusqu'à son menton, sa lèvre inférieure était fendue à plusieurs endroits et son corps complet était meurtris de la brutalité des gardiens. Bon, il l'avait peut-être un peu cherché, mais ce n'était qu'un détail, tout comme ses jointures rouges, certaines d'entre elles légèrement ouvertes à force de cogner. Connelli avait un mal de crâne puissant, le sang lui battait les tempes comme si quelqu'un s'amusait à tambouriner derrière ses orbites avec une grosse batterie. Fermant les yeux complètement un instant, il les rouvrit et se remit à trier le linge sale quand il entendit le chargement familier d'une arme à feu juste derrière sa nuque.

"Travaille, crétin."

Brailla un garde posté tout près de lui, son gorille personnel pour toute la durée de son séjour. Il fiasit 6 pieds et n'était fait que de muscle. Il était venu directement d'une prison de Londres pour garder le nouveau détenu, ayant ouïe-dire qu'il était assez type «baston générale à chaque heures de la journée». Sasha allait répliquer, en même temps de jetter un regard noir d'enragé au gardien, mais déjà, s'en amenait trois autres, prêt à défendre leur camarade. Se résignant à se concentrer dans son travail, il atttendit un peu que l'homme en habit passe à un autre pour se retourner dans un violent geste et lui envoyer son poing en pleine figure. Ce dernier répliqua d'un coup de cross de fusil dans le ventre du détenu qui se plia en deux de douleur. Malgré tout, le gardien allait avoir un bel oeil au beurre noir pour des semaines à venir. Puis, achevant son agresseur, il lui asséna un dernier coup derrière la tête et laissa là Connelli, à moitié inconscient.
Pourtant, dans ce moment de douleur intense, qui ne fit qu'attiser sa rage et son envie meurtrière, il mit au point un plan infaillible. Quand le gardien revint, après avoir terminé sa ronde des détenus, il envoya la pointe de sa chaussure dans les côtes de Sasha. Mais ce dernier resta parfaitement immobile, attendant simplement, le corps mou, mais les méninges crispés et anxieux. Quand, après des secondes d'attente, l'homme se pencha sur la dépouille apparemment inconsciente du jeune homme, Sasha lui envoya un coup de tête et se releva, en embrochant sur son couteau de poche, bien dissimulé de tous, le gardien. Puis, il releva ses chaînes et les enroula autour des ses poings en attendant les autres. Décidément, il ne se ferait pas beaucoup d'ami du côté des gardiens. Les autres se réveillèrent au quart de tour et sortirent leurs matraques et autre babioles. Le premier approcha et se vit mériter le premier coup de poing américain de Connelli au visage, puis, un coup de genoux dans les bijoux de famille le fit s'écrouler au sol. Bah oui, après tout, son frère avait été un excellent professeur et lui un élève attentif. Mais quand le deuxième arriva par derrière, Sasha ne réussit pas à éviter le coup de amtraque. Sa tête allait exploser si on lui en donnait un autre, il le savait, il se sentait. Son crâne était martelé de tambourinements, il voyait des points noirs et blancs et chancelait comme une marionette. Le troisème le poussa et le premier, reprenant ses esprits, s'acharna sur lui. Mais, comme il secouait la tête vigoureusement, Sasha se releva à la vitesse de l'éclair et, dans un cri qui retentit encore dans les oreilles des gardiens, il les frappa tour à tour, plus déchaîné qu'il ne l'aurait cru. Les hommes, armés et entraînés, ne purent rien faire pour empêcher cette furie dénommée Sasha Connelli. Ils appellèrent les secours, et ce n'est qu'à douze gardiens matraqués qu'ils réussirent à remettre un semblant d'ordre dans les travaux. Quasiment mort de douleur et d'épuisement, Sasha s'écroula au sol alors que les bâtons de plastique dur s'abattaient sur lui comme sur le jeu tape-la-taupe.
Il croyait que c'était finit, mais non, les gardiens le relevèrent avec mépris et lui resserrèrent ses menottes, lui donnant encore moins de liberté en lui attachant des boulets aux chevilles. Ils le remirent en place sur le circuit et quatre gardiens entourèrent le détenu rebel et sauvage maintenant complètement mou et ensanglanté. Son corps était encore plus meurtris des coups, sa tête saignait des poings des hommes, son visage était boursoufflés, enflé, en sang et blessé de partout. Pourtant, il tenait encore debout. Pour aujourd'hui, il ne se rebellerais plus.
Pour aujourd'hui...